Claude Perdriel, propriétaire de Challenges, présentait hier à la presse les contours d’un partenariat avec Nice Matin et Le Télégramme, destiné à soutenir la diffusion de l’hebdomadaire économique en le distribuant, dans sa version PDF ou imprimée, aux abonnés des deux quotidiens régionaux. L’occasion pour l’homme de presse de s’exprimer sur l’avenir de Challenges, Sciences et Avenir et La Recherche, en cours de cession au groupe LVMH, propriété de Bernard Arnault.
LVMH était entré en 2020 à hauteur de 40 % au capital des Editions Croque Futur, qui publient ces titres. "Avec Bernard Arnault, nous avions un accord depuis cinq ans, a expliqué Claude Perdriel. Il m’a toujours laissé faire, n’est jamais intervenu, et va continuer à défendre ces titres. C’est quelqu’un qui aime ces journaux, j’assure l’avenir en lui transmettant et j’ai toute confiance en l’avenir". La cession devrait être effective début 2026. "J’ai toujours dit que je ne commencerais pas ma centième année en étant à la direction du journal", a souri Claude Perdriel, qui aura 99 ans dans deux semaines. "Je ne tirerai pas de bénéfices de la vente, j’ai toujours été là pour aider la presse et pas pour en tirer profit… je recevrai un euro !", a-t-il encore indiqué.
Le développement de Challenges continue en tout cas, avec le partenariat dévoilé hier avec Nice Matin et Le Télégramme. Avec ces accords de distribution aux abonnés des deux quotidiens régionaux, l’hebdomadaire économique compte voir sa diffusion totale grimper à 350 000 exemplaires d’ici quelques mois (contre 284 000 aujourd’hui). Les partenaires comptent également réunir leurs forces autour de l’événementiel, dans la publicité, voire à moyen termes autour de contenus, comme l’intégration de cahiers d’économie régionale dans Challenges. Le partenariat ne concerne pas les exemplaires vendus au numéro, qui reposent eux sur les réseaux de distribution de MLP pour Challenges, et ceux des groupes Nice Matin et Le Télégramme pour les deux quotidiens régionaux.