Disponibles courant janvier, ces trois livres ne pourront pas faire l’objet d’un cadeau de Noël. Dans Patronyme, Vanessa Springora part à la poursuite de l’histoire de son grand-père paternel. Un membre retrouvé dans les affaires laissées par son père. Yannick Haenel explore le ressenti éprouvé face à la peinture. Quand elle prend au tripe, jusqu’à l’éprouver au plus profond de soi. Un peu de lecture s’achève avec un récit dépeignant l’enrôlement d’un enfant, confronté au malheur de la vie, par les forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Quand il déserte des années plus tard, la remontada est longue.
Patronyme, Vanessa Springora
La mort de son père l’a plongée dans la découverte du passé de son grand-père. En débarrassant l’appartement de son père décédé, elle est tombée dessus : “deux photos de son grand-père paternel”, indique Le Livre de Poche, et soudain, le choc. Un état qui déclencha chez Vanessa Springora “une traque obsessionnelle”, poursuit l’éditeur, la poussant à chercher à connaître et comprendre son aïeul, confronté aux deux totalitarismes du siècle dernier.
Bleu Bacon, Yannick Haenel
Quand il le vit sous ses yeux, sa vue en fut frappée. Il venait à peine de pénétrer dans l’exposition consacrée à Francis Bacon, qu’il fut saisi par une migraine ophtalmique, laquelle le contraignit à s’étendre sur un lit de camp. Une fois réveillé, surprise : une vue neuve s’offrit à lui. “La violence de l'œuvre de Bacon”, le plongea dans “une expérience intérieure” inédite, indiquent les éditions Folio. A mesure qu’il explorait les salles du Centre Georges-Pompidou, armé d’une lampe, il la vit : “la sensualité de la peinture”, précise l'éditeur. Un sentiment qui crut en lui, jusqu’à le saisir de joie.
Guérillero, María Isabel Ospina, Jean-Emmanuel Vermot-Desroches
Dans ce récit, María Isabel Ospina raconte l’histoire d’Alberto. Un enfant colombien de 11 ans, confronté à la misère et à un père violent, qui se retrouve dans les FARC. Environ cinq ans après, il abandonne son poste et commence “un long processus de réintégration dans un foyer”, détaillent les éditions Dargaud. Les dessins de Jean-Emmanuel Vermot-Desroches viennent appuyer le scénario développé par l’autrice.