
Le journaliste Jean-François Kahn est décédé mercredi 22 janvier à l’âge de 86 ans. Le fondateur de L’Événement du Jeudi, en 1984, puis l’hebdomadaire Marianne, en 1997, dont il est resté le directeur jusqu’en 2007, a consacré sa vie à la presse.
Tout au long de sa carrière, le fils du philosophe Jean Kahn, et frère du chimiste Olivier Kahn et du généticien Axel Kahn, avait accompagné le lancement du HuffPost en 2012 et y a collaboré jusqu’en 2018, mais aussi travaillé pour Le Monde, Les Nouvelles littéraires, L’Obs, L’Express, et Europe 1. Il a également publié occasionnellement pour Le Point et le quotidien belge Le Soir.
Âgé de 72 ans, il avait annoncé se retirer du journalisme en 2011, en raison d’une polémique liée à l’affaire Dominique Strauss-Kahn. Passé cette date, Jean-François Kahn continuait de contribuer pour Marianne. En juin 2024, il avait pris position contre la cession de Marianne à Pierre-Édouard Sterin.
Surnommé "JFK", le journaliste a fait un bref passage en politique. Il s'était présenté aux élections européennes de 2009 sur une liste MoDem. Il démissionnera sitôt élu pour reprendre
la plume.
Les hommages se sont multipliés à l’annonce de la disparition de l’homme de presse. "Jean-François Kahn était un géant et un homme rare. Il incarnait le 'centrisme révolutionnaire', l’humanisme et la fidélité", a écrit, sur X, le premier ministre François Bayrou. "Jean-Francois Kahn avait tous les talents. Incroyable journaliste et brillant écrivain, il aimait avant tout le débat car il croyait en la puissance de l’échange. Humaniste et exceptionnel homme de presse, son engagement était absolu", a réagi Jack Lang, président de l’Institut du Monde Arabe.