Trois livres pour rappeler l’importance de la mémoire

Je n'ai jamais dit papa, Louis-Philippe Dalembert

Mémoire familiale, mémoire de la société, mémoire d’aujourd’hui. Ces trois livres explorent ces sujets et montrent que la mémoire et le fait de savoir sont essentiels à la construction personnelle des individus. Louis-Philippe Dalembert et Léa Lhermet questionnent les héritages silencieux : ceux empêchés par la mort d’un proche ou par les mœurs sociétales d’un autre temps. Dans On ne verra pas les fleurs le long de la route d’Eric Pessan, la mémoire est essentielle pour rendre compte de la vérité du monde à un moment donné.

Je n’ai jamais dit papa, Louis-Philippe Dalembert

Pour informer son fils sur son héritage familial, Louis-Philippe Dalembert se demande : “que transmettre quand on n’a rien reçu ?”, indique l’éditeur. L’auteur de Je n’ai jamais dit Papa a grandi avec pour seule présence celles de sa mère et de sa grand-mère. Une ombre absente, inconnue et paternelle a toujours plané au-dessus de lui. “Mais un homme ne pleure pas”, comme le mentionnent les éditions Robert Laffont. Non. Au lieu de cela, il s'exprime par le biais de la poésie, “comme un instinct de survie”, révèle l’éditeur. Dans cet ouvrage, un homme parle de ce qu’il ne connaît pas à son fils et s’adresse en même temps à son père qu’il n’a pas connu. Ce père mort à l’âge de 32 ou 33 ans alors que lui, l’homme, le narrateur, n’en avait qu’un.

On ne verra pas les fleurs le long de la route, Eric Pessan

Dans ce monde, les livres n’existent pas. Peu de personnes maîtrisent encore l’exercice de cette science, disparue peu à peu dans ce monde aux prises avec les aléas climatiques. Le long de la route qu’ils empruntent pour fuir ce désastre environnemental, un homme et une femme se lancent : ils écrivent. Pour garder en mémoire et raconter leur monde qui s’écroule. 

Leurs désirs immenses, Léa Lhermet 

Chaque année, à la même époque, elle rejoint la Lozère. Mais cette année-là, dans son village d’enfance, les choses ne se passeront pas comme d’habitude. Une visite : celle de son arrière-grand-mère, Palmyre. La vie de cette aïeule est pleine de mystères. “Pourquoi est-elle si jeune ? Etait-elle enceinte ? Pourquoi sa tombe ne se trouve-t-elle pas dans le hameau ?”, questionnent les éditions de l’Iconoclaste. Cette année, la descendante de Palmyre va mener l’enquête pour remonter son passé : celui “d’une femme qui désirait vivre trop fort pour son temps, briser les règles, trouver la mer”, conclu l’éditeur.